Tribune – “Le RSA doit être ouvert aux jeunes de moins de 25  ans”

Je cosigne dans Le Journal du Dimanche une tribune pour appeler à ouvrir le RSA aux moins de 25 ans. Cette mesure, que je défends aux côtés de 12 personnalités, doit s’entendre dans le cadre d’une action renforcée pour la formation et l’emploi des jeunes.

Retrouvez ci-dessous le texte de la tribune, à consulter sur le site du JDD.

“Le RSA doit être ouvert aux jeunes de moins de 25  ans”

Treize personnalités plaident pour l’ouverture du RSA aux jeunes dès l’âge de 18 ans. “Aujourd’hui, en France, un jeune sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté”, rappellent-ils. La crise sanitaire du coronavirus a aggravé certaines situations de précarité. 

La situation des jeunes en précarité reste un impensé de notre système de solidarité intergénérationnelle, et donc un angle mort de nos politiques publiques. Les barrières d’âge de notre dispositif de protection sociale, déjà incompréhensibles en temps normal, apparaissent encore plus insupportables à présent. En effet, le revenu de solidarité active (RSA) est fermé aux moins de 25 ans, sauf à être chargé de famille.

Cette exclusion des jeunes des mécanismes de protection de droit commun est souvent ‘justifiée’ par la solidarité familiale, censée leur assurer une protection suffisante. Vision hypocrite : les plus modestes sont justement ceux qui ont le moins accès à cette solidarité.

Il y a donc urgence à agir. La récession qui se profile va affecter directement et durablement les jeunes, notamment les moins qualifiés d’entre eux. De 2008 à 2010, pour cause de crise économique, le nombre de jeunes recherchant un emploi avait connu une hausse de 72%. Exclus du monde du travail et privés de solidarité familiale, ces jeunes risquent fort de basculer dans l’exclusion sociale et la précarité.

Pour ne pas sacrifier une génération, le plan de relance du gouvernement devra ouvrir dès 18  ans l’accès au RSA. Il devra aussi développer un véritable service public de l’insertion des jeunes, incluant une obligation pour les pouvoirs publics de garantir leur parcours de formation et d’insertion sociale et professionnelle.”

Les signataires

Antoine Dulin (Conseil d’orientation des politiques de jeunesse), Sonia Basset (Mouvement rural de jeunesse chrétienne), Nicolas Bellissimo (Jeunesse ouvrière chrétienne), Christophe Devys (collectif Alerte), Véronique Fayet (Secours catholique), Orlane François (Fédération des associations générales étudiantes), Florent Gueguen (Fédération des acteurs de la solidarité), Claire Hédon (ATD Quart Monde), Fiona Lazaar (députée LREM, Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale), Mélanie Luce (Union nationale des étudiants de France), Christophe Robert (Fondation Abbé Pierre), Aurélien Taché (député LREM, Conseil national de l’habitat) et Nicolas Truelle (Apprentis d’Auteuil)

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