Les jeunes doivent être au cœur de la relance : formation, accès à l’emploi, ouverture du RSA aux moins de 25 ans

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Les jeunes doivent être au coeur de la relance : formation, accès à l’emploi, ouverture du RSA aux moins de 25 ans

Madame Fiona Lazaar, Députée du Val-d’Oise et Présidente du Conseil National de Lutte contre la Pauvreté et l’Exclusion sociale (CNLE), a cosigné ce dimanche une tribune parue dans Le Journal du Dimanche afin de défendre l’ouverture du RSA aux jeunes de moins de 25 ans. La Députée, qui avait remis au gouvernement en 2018 un rapport sur l’insertion des jeunes dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté, insiste sur l’urgence de remettre la jeunesse au cœur des priorités nationales, alors qu’elle est en passe de payer le plus lourd tribut d’une crise économique et sociale dont nous ne voyons encore que les prémisses.

Le constat est sans appel : avant la crise du Covid-19, les jeunes étaient déjà les premières victimes de la pauvreté (20% des jeunes sous le seuil de pauvreté). Ils sont de plus aujourd’hui particulièrement impactés par les conséquences économiques et sociales du confinement, et risquent demain de subir de plein fouet la crise économique majeure qui s’annonce, et qui aura parmi ses premières conséquences manifestes une hausse importante du chômage des jeunes.

Les mesures hier jugées utiles deviennent aujourd’hui indispensables. La Députée Fiona Lazaar avait proposé lors des débats sur la stratégie nationale de pauvreté de créer un « Parcours d’accompagnement des jeunes vers l’insertion » qui permettait d’assortir un contrat d’accompagnement à une garantie de ressources pour ces jeunes.

Pour la Députée Fiona Lazaar : « Ouvrir le RSA aux jeunes est devenu incontournable. Aujourd’hui, alors qu’ils sont les premières victimes de la pauvreté, ils sont généralement exclus des dispositifs de solidarité à moins d’être chef de famille. C’est une situation hypocrite, car les jeunes pauvres sont aussi ceux qui ne peuvent pas se reposer sur la solidarité familiale. Personne ne rêve du RSA pour ses enfants, mais il s’agit de créer un filet de sécurité indispensable. Cette avancée doit se penser en complément d’une action résolue sur l’emploi et la formation, qui doivent rester la priorité de la relance d’après crise. Il faut mettre le paquet sur les jeunes. »

Lors de l’audition de la ministre du Travail Muriel Pénicaud par la mission d’information parlementaire sur la gestion de la crise du Covid-19, Mme Fiona Lazaar avait alerté sur ces difficultés importantes et sur la nécessité de travailler à un véritable plan d’actions pour les jeunes. La Ministre avait alors confirmé que « les jeunes en difficulté devront être au cœur de nos préoccupations » et qu’il faudra mettre en œuvre « des mesures d’ampleur ». Cet enjeu majeur est également ressorti parmi les actions prioritaires à mener dans le cadre de la concertation « Le jour d’après », initiée par Mme Lazaar et une soixantaine de collègues parlementaires.

En complément de cette action indispensable, l’ouverture du RSA aux jeunes de moins de 25 ans permettrait de soutenir ceux qui ne peuvent pas se reposer sur les solidarités familiales. « Il ne s’agit pas de donner de l’argent de poche mais d’assurer un minimum vital aux plus exclus, souligne la Députée. Le RSA se calcule sur les revenus du foyer, il bénéficiera donc à ceux qui en ont vraiment besoin : les jeunes sans soutien familial, issus de l’aide sociale à l’enfance, ceux qui sont à la rue. »

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