Retraites : personne ne gagne au statu-quo !

[👨‍🦳🧓🏾RETRAITES] Je comprends les inquiétudes qui sont exprimées. Elles ne viennent pas de nulle part : cela fait plusieurs décennies que la France doute de sa capacité à financer ses retraites. Combien de jeunes entendons-nous dire encore : “les retraites, moi je connaitrai pas”.

C’est ce que nous voulons changer et le projet mis sur la table par le Premier ministre hier est avant tout un projet qui apportera de la justice, de l’égalité, de la lisibilité, de la sécurité.

➡️ un minimum retraite à 1000 euros
➡️ une cotisation dès la première heure travaillée, ce qui permettra notamment d’améliorer les cotisations des femmes
➡️ un système plus lisible, plus solidaire, plus pérenne.

Des garanties importantes ont été apportées hier par le Premier ministre, pour répondre aux inquiétudes qui se sont exprimées ces derniers jours :

une règle d’or : la valeur du point sera sanctuarisée et ne pourra baisser.
✅la bascule vers le nouveau système est prévue pour 2037 (soit à partir de la génération née en 1975, quand le rapport Delevoye proposait 1963)
une transition plus longue pour les régimes spéciaux : seuls les salariés nés à partir de 1980 (pour ceux qui liquident leurs droits à 57 ans) et 1985 (pour ceux qui partent à 52 ans) seront concernés.
✅des garanties pour les enseignants et les chercheurs afin que leur niveau de pension ne baisse pas : cet engagement figurera dans la loi et sera rendu possible par une revalorisation progressive et significative des primes.
l’engagement de ne pas engager de mesures brutales d’économies, malgré le déficit de 10 milliards d’euros prévu par le Conseil d’orientation des retraites. La mise à l’équilibre du système (qui est dans notre intérêt à tous) interviendra dans le cadre de la future gouvernance, où les partenaires sociaux joueront un rôle clé.

Enfin, je sais que la question de “l’âge pivot” inquiète. C’est une option qui est sur la table et qui va, parmi d’autres, être portée aux débats. Je pense que cet âge pivot, c’est justement une garantie : celle de pouvoir financer les retraites des générations futures, sans augmenter les cotisations (ce qui reviendrait à une baisse du pouvoir d’achat des actifs) et sans baisser le niveau des pensions (ce qui reviendrait à une baisse du pouvoir d’achat des retraités).

Maintenant, ce projet de refondation des retraites va être porté aux débats. Des lignes vont bouger. Des discussions doivent se tenir, autour d’une table.

Personne ne gagnera au statu-quo. Notre posture, ce n’est pas celle de la confrontation mais celle du dialogue, notamment avec les partenaires sociaux qui seront amenés à jouer demain un rôle crucial dans le système par points.

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