74 féminicides depuis le 1er janvier : si on veut moins de femmes tuées, il faut mieux les protéger

[Mise à jour du lundi 9 juillet : depuis la publication de cet article, plusieurs féminicides ont été recensés, portant le chiffre à 74.]

Communiqué de presse du 4 juillet – Alors qu’hier encore à Saint-Denis une femme victime de violences conjugales est décédée, et qu’une mobilisation contre les féminicides est prévue ce samedi à Paris, Mme Lazaar, députée du Val d’Oise et Vice-Présidente de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, salue suite à ses alertes l’annonce de la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la mise en oeuvre du « bracelet anti-rapprochement ». Ce dispositif électronique, mis en place avec succès dans d’autres pays, vise à protéger les victimes de violences conjugales. « Une urgence » pour la Députée qui appelle à poursuivre la mobilisation contre les violences et qui tient à saluer la mobilisation indispensable des associations et acteurs de la société civile dans ce combat.

L’annonce de la Garde des Sceaux, ce lundi, fait suite à une forte mobilisation de Mme Lazaar et d’autres élus du Val d’Oise pour défendre la proposition portée par la Présidente du TGI de Pontoise et le Procureur de Pontoise, à savoir l’expérimentation d’un dispositif de bracelet anti-rapprochement dans le département. 

Madame Lazaar, qui a défendu cette proposition auprès de la ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes comme auprès de la Garde des Sceaux, à travers des interpellations en audition, une lettre collective avec des élus du Val d’Oise ou encore une question écrite au Gouvernement, se réjouit de la décision du gouvernement de passer directement au stade de la « généralisation ». 

Le bracelet anti-rapprochement est un dispositif qui a fait ses preuves à l’étranger, notamment en Espagne, où 100% des victimes protégées sont restées sauves. 

Ce dispositif électronique permet de maintenir la victime à distance à l’aide d’un bracelet électronique apposé sur la cheville de l’auteur des violences, et d’un second matériel porté par la victime qui lui permet d’être alertée lorsque le conjoint violent entre dans un périmètre défini. Il peut permettre une mise en relation directe avec les forces de l’ordre. 

Sa mise en oeuvre appelle des évolutions législatives et techniques et Mme Lazaar entend travailler étroitement avec le gouvernement sur ce sujet pour, si cela s’avère nécessaire et permet d’aller plus vite, déposer une proposition de loi. 

Mme Lazaar a réagi : « Si on veut moins de femmes tuées il faut mieux les protéger. Il y a une vraie urgence : 71 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint depuis le 1er janvier. Tout doit être mis en oeuvre pour lutter contre le fléau du féminicide. Le bracelet anti-rapprochement est un outil qui a fait ses preuves et sa mise en place répond à une vraie attente, en particulier dans le Val d’Oise où nous défendons collectivement ce projet depuis plusieurs mois. » 

Mme Lazaar se réjouit que la ministre ait porté une oreille attentive à ses alertes et à la mobilisation transpartisane et collective des élus du Val d’Oise. La Députée tient à souligner que cette avancée, importante, doit s’inscrire dans une action plus large et appelle à poursuivre les efforts engagés pour renforcer les ordonnances de protection et mieux accompagner les victimes en particulier lors de leur dépôt de plainte. 

Mme Lazaar précise : « Le téléphone grave danger, ou le 3919, sont d’autres dispositifs renforcés par l’action de la majorité et qui restent indispensables dans la lutte contre les violences. Ne lâchons rien !»

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